Les ambitions de la CPME pour le système français de retraite
La CPME émet ses propositions pour une réforme qui conjugue rationalité et caractère raisonnable pour être efficace et restaurer la confiance des Français dans leur système de retraite intergénérationnel.
Dans cette optique, la CPME met en exergue trois principes fondamentaux.
Système universel ne veut pas dire système unique et, a fortiori, régime unique
Plusieurs intervenants étrangers l’ont montré lors du colloque du Sénat du 19 avril 2018. La communication du Rapporteur général de la Commission des Affaires sociales du Sénat et du Rapporteur Assurance Vieillesse à la rentrée 2018 sur l’étude de différents systèmes « universels » de retraite en Europe va dans le même sens.
Globalement, « système universel ne veut pas dire uniformisation intégrale, gommant notamment toutes les différences entre les grandes catégories socioprofessionnelles », différences incontournables et d’ailleurs propres à la nature humaine.
En effet :
- Le non-salarié (ou le travailleur indépendant) a souvent plus le goût du risque et de la maîtrise complète de son activité que le fonctionnaire qui est attaché – et c’est respectable – à une forme de permanence représentée par l’Etat.
- Le salarié du secteur privé préfère, lui, se rattacher à une entité qui est celle de l’entreprise plus que celle de l’Etat et croit souvent aussi, qu’il pourra, grâce à son mérite, avancer plus vite que le fonctionnaire dans l’échelle sociale.
Dans ces conditions, la retraite qui est devenue dans une économie développée un moment très important dans la vie des hommes et des femmes n’a pas vocation à obéir à des règles totalement identiques.