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Cyclone Chido à Mayotte : la CPME mobilisée

L'ampleur des dégâts est telle que les services de l'Etat ne sont pas capables, à ce jour, d'en établir le bilan. Tant les particuliers que les entrepreneurs ont été sévèrement frappés par cette tempête qui a dévasté l'île. 

 

"Un désastre" pour le président de la CPME Mayotte, Bourahima Ali Ousseni

Dès lundi, la CPME nationale a exprimé sa compassion à toutes les victimes mahoraises et a demandé, avec le président de la CPME Mayotte, que soient prises des mesures d'urgence comme la déclaration de l'état de catastrophe naturelle ainsi que l'état d'urgence sanitaire et sécuritaire. Face à l'impossibilité pour les entrepreneurs d'exercer leur activité, la Confédération a réclamé la suspension immédiate des prélèvements sociaux et fiscaux du 15 décembre ainsi que la suppression des charges sociales et fiscales jusqu'en avril 2025. Autres demandes : la mise en place de l'activité partielle pour assurer les salaires et celle d'un fonds de soutien pour faire face aux dépenses d'électricité et aux paiements des loyers, la priorisation de la desserte maritime pour le ravitaillement des denrées alimentaires et des médicaments et la facilitation des échanges commerciaux avec les pays voisins et La Réunion.
 

La CPME a également alerté par courrier le Premier ministre de la problématique soulevée lors des évènements qui sont intervenus en Nouvelle-Calédonie et en Martinique ; l’assurabilité des entreprises face aux émeutes et aux catastrophes naturelles. Ces crises à répétition, dont l'ampleur dépasse de loin les capacités habituelles des assureurs, menacent la pérennité des entreprises ultramarines, et par extension, l’équilibre économique et social de nos territoires. Les propositions de la CPME sont à retrouver ici.
 

D’ores et déjà, le ministère de l'Economie a mis en place une cellule de crise qui se réunit tous les jours pour suivre l’impact économique de cette catastrophe. Lundi, le ministre démissionnaire de l'Economie, Antoine Armand, garantissait aux représentants des entreprises présents, dont la CPME, qu'aucun obstacle budgétaire ne freinait l'intervention de l'Etat, la question de l'hébergement des sinistrés étant la priorité absolue.
 

A l'heure où ces lignes sont écrites, les ministres de l'Intérieur et des Outre-mer, démissionnaires, ont annoncé en lien avec le préfet de Mayotte :

  • la mise en place d'une manœuvre logistique d'une ampleur considérable et inédite ;
  • l'acheminement par pont aérien entre La Réunion et Mayotte d'eau et de nourriture à raison de 4 rotations par jour ;
  • le renfort de 1200 personnes, toutes forces confondues (sécurité civile, sapeurs-pompiers, sapeurs-sauveteurs militaires) d'ici fin de la semaine (pour assurer des missions de reconnaissance, de sauvetage des personnes, de déblaiement des axes de circulation, de traitement de l'eau, de protection contre les effets secondaires des cyclones, etc.) ;
  • la mise en place d'un hôpital de campagne "L'Escrime" de 90 personnels médicaux à compter de jeudi 19/12/24, renforcé par des modules militaires ;
  • le placement de l'autorité de l'ensemble des services sous la direction du préfet de Mayotte, notamment la mise en place d'un couvre-feu pour le maintien de l'ordre publique si nécessaire.
     

La CPME et ses unions océaniques ont exprimé leur profonde solidarité à l’égard de la CPME Mayotte et de tous les mahorais. La Confédération est pleinement mobilisée pour accompagner les TPE-PME et leurs représentants locaux dans le drame qui les frappe. Présent aux réunions de la cellule de crise, François Asselin relaye leurs besoins et leurs demandes auprès des autorités nationales.