Résultats de l’enquête CPME sur la situation économique et financière des TPE-PME en période de crise énergétique
Les entreprises montrent des signes de fragilité. Elles ne sont plus que 32% à espérer une amélioration de leur situation globale au 2ème trimestre 2022. Pour 38% d’entre elles, leur situation de trésorerie se dégrade, en raison notamment d’une hausse des retards ou des incidents de paiement.
Les difficultés d’approvisionnement en matières premières, qui frappent plus de la moitié des entreprises (56%), contribuent à dégrader la situation. Il est à noter qu’une immense majorité (90%) des entreprises ont le sentiment que leurs fournisseurs profitent de la situation actuelle pour augmenter leurs prix, et ce sans réelle justification.
L’inflation qui touche la quasi-totalité des entreprises (90%), entraîne pour la moitié d’entre elles (53%) une augmentation du prix de revient de plus de 10%. Un tiers d’entre elles (31%) affirme ne pas être en capacité de reporter cette hausse sur leur prix de vente.
Sans surprise, pour près de la moitié (45%) des dirigeants interrogés, l’inflation aura un impact significatif sur leurs résultats 2022 qui diminueront de plus de moitié, ou basculeront dans le rouge.
Dans ce contexte, le coût de l’énergie pèse de plus en plus lourdement sur les entreprises, une sur dix (9%) allant même jusqu’à envisager un arrêt de son activité du fait de la hausse des prix de l’énergie. Il est vrai qu’en 2021 l’énergie ne dépassait les 3% de chiffre d’affaires que pour 21% d’entre elles alors qu’elles seront 60% en 2023 ! Cela donne une idée de l’ampleur de la crise actuelle.
Il est donc d’autant plus impératif de prendre en compte les 13% de chefs d’entreprise dans l’incapacité de faire face à leurs échéances de remboursement du prêt garanti par l’Etat. Un étalement de 4 ans supplémentaires est plébiscité par 99% des entreprises. Le gouvernement doit l’entendre.
En tout état de cause, le moment est donc particulièrement mal choisi pour augmenter la fiscalité locale, augmentation qui frappe pourtant sept entreprises (70%) sur dix. Pire encore, neuf répondants sur dix (91%) craignent une augmentation de la CFE en 2023.